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UNE SAISON EN ENFER

Texte 

Une Saison en Enfer - Arthur Rimbaud

Conception et Réalisation

Tralalight

Interprétation

Nicolas GALPERINE

Sébastien THÉVENET

Composition musicale

Clément POPIS

Durée

1h15

Dates

Avril 2017 au Théâtre de l'Opprimé (78 Rue du Charolais, 75012 Paris)

Lien

http://www.theatredelopprime.com/evenement/une-saison-en-enfer-1216-avr/

Note d'intention

Rimbaud est un assassin. Rimbaud tue. A tous les sens du terme. Une saison en Enfer est son arme de destruction massive. On s’aventure dans ce texte comme dans une forêt où les plantes se refermeraient et s’étreindraient derrière nous. Une Saison En Enfer est un vaste réseau de plomberies dans lequel on se retrouve bloqué enserré. Que ce soit pour sombrer dans l’abîme de la foi, ou pour s’enterrer dans la débauche et la folie il plante ses griffes à toutes les cloisons pour tenter d’en sortir. 

Nous avons lu Rimbaud. Nous l’avons appris et il a tué en nous toutes les autres formes de poésie. Il s’accapare toute la poésie à l’entour pour qu’il n’y ait plus que lui. Le reste devient fade, froid, sans conséquence. 

Semblable à Nietzsche, Rimbaud fait de la poésie à coup de marteau. Il détruit tous les mythes autour de lui. « Sur toutes joies pour l’étrangler, il a fait le bond de la bête féroce ». Pour atteindre la lumière, il régresse, s’enfonce dans les cavités diurnes, les ignobles bassesses, et nous entraîne avec lui comme a pu le faire plus tard Lautréamont -en suivant sa voie- dans un monde de ténèbres ou le vomissement est de rigueur. 

Il invite à la transe. A l’oubli de soi et à la quête du mystère. Il convie au dérèglement des sens et à la folie.
C’est ce que nous tentons de faire en disant Une Saison en Enfer 

On peut presque dire qu’il s’agit d’une récitation-performance, puisque chaque représentation est unique. En effet, les deux interprètes connaissent tout deux le texte en entier et se le partagent pour ainsi dire de façon inédite chaque soir, par l’improvisation, tantôt mêlant leurs voix dans un chœur antique, tantôt les chevauchant, saccadées et frénétiques, tantôt seules, s’écoutant tour à tour, mais toujours ensembles, à l’écoute l’une de l’autre.  Les voix des deux interprètes doivent se fondre sensuellement « comme un nœud de couleuvres qui se dénouent ».   Ce dispositif convient au texte qui lui-même a des vertus schizophréniques. « Tais-toi mais tais toi ». Rimbaud ne cesse de se contredire, de se mentir puis de se démentir. 

Enfin la musique joue un rôle crucial puisqu’elle nous sert de mesure, de base commune de référence aux deux interprètes. 

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